Cela faitt un moment que je n'ai pas vu Appolon. Mon petit frère me manque. J'ai pris pour habitude de me confier à lui et ça depuis qu'il est né, même quand il était bébé. J'ai toujours eu se besoin de me livrer et quoi de mieux que le faire avec lui. Il est loin d'être comme Chimera à me détester parce que je suis l'héritière principale au trône de Solaria. Appolon lui s'en fiche. Il est à l'écoute et présent pour moi sans me juger en permanence. Et toc prend ça papa. Non je ne suis pas en train de me plaindre, loin de là. J'extériorise ce n'est pas pareil. Tout garder pour ça rend triste, crispé et après on a pas une jolie peau. Bref passons, là n'est pas le sujet. J'ai enfin pu avoir Apollon par message. Il m'a donné rendez-vous à Tour nuage, son école. Je dois admettre que je ne mets jamais les pieds là bas d'ordinaire. Je ne suis pas fan.
Pourquoi? Oh pour un tas de choses mais ne me lancez pas sur ce sujet. Je finis plutôt tôt aujourd'hui et au lieu d'aller directe à mon boulot, j'ai promis à mon beau gosse de frère de lui faire un coucou. Et comme d'habitude, je vais lui rabacher pour la énième fois que j'ai tout un tas de plan pour remettre notre père et notre mère ensemble. J'ai beau avoir 25 ans, je suis comme une petite fille. J'ai espoir de revoir mes parents ensemble. Il faut dire que c'est un gâchis de les voir séparer alors qu'ils tiennent encore l'un à l'autre. C'est une évidence. Si seulement il n'y avait pas tante Cassandra pour tout foutre en l'air à chaque fois...
Arf ça y est, je recommence. J'ai promis de ne plus être une gamine mais mais une femme. Je dois aller voir Appolon, lui demander comment il va, m'intéresser aux autres et non plus à ma personne. Ca fait un petit moment qu'on ne s'est pas vu lui et moi et il me tarde de pouvoir le serrer dans mes bras. Je suis assez pressée, je dois l'admettre. Peut être trop car voilà que je ne fais pas attention à là où je vais. Perdue dans mes pensées et à tout ce que je vais pouvoir lui dire, je bouscule quelqu'un et j'en fais tomber mon sac à terre. Alors que je me baisse pour ramasser mes affaires, je ne fais pas au premier abord attention à qui je viens de bousculer mais je m'excuses de suite:
- Oh désolée, j'étais distraite. Excusez moi vraiment.
A force, Bloom l'a bien compris. Totalement perdue dans ses pensées, elle flâne dans les couloirs de l'institut, sans forcément prêter à attention à ce qui l'entoure. Ce n'est pas grave. Ce n'est pas important. Tout n'était que silence désormais, sauf dans son esprit. Dans sa tête, c'est un bordel monstre. Il y a clairement des jours sans et des jours avec. Elle ne peut pas nier ses moments de faiblesses, parce que tout le monde en a, même elle. Deimos tente de raisonner constamment à ce sujet. Tu es plus forte que tu ne le penses. Ouais, encore faut-il y croire.
Croire en elle, ça n'a jamais été son truc. Bloom a toujours été du genre à douter de ses capacités, tout en les développant sans réellement s'en rendre compte. Peut-être qu'elle a été plusieurs fois confiante, mais là, ce n'était pas le cas. Dans les moments de tristesse, elle garde le contrôle. Elle gère, et c'est plutôt agréable, si elle évite toutes les autres pensées qui se suivent à une vitesse dingue dans sa tête. Elle manque presque de se prendre un mur, qu'elle évite donc de justesse. T'es vraiment conne. Elle veut faire taire la petite voix dans sa tête, coûte que coûte, alors elle décide d'arrêter de fixer le sol et de se concentre sur ce qui l'entoure.
Une fois dehors, la rousse respire un grand coup, se préparant mentalement à affronter le monde entier s'il le faut. Elle s'arrête, ferme les yeux et laisse le vent souffler sur son visage et dans ses cheveux pendant quelques instants. Elle avait clairement besoin de prendre l'air. Sans vraiment faire attention, Bloom réouvre les yeux et reprend sa marche, avant de heurter quelqu'un. « Oh désolée, j'étais distraite. Excusez moi vraiment. » Ni une, ni deux, la thaumaturge reconnait immédiatement la voix. Comment oublier ? Elle ne sait pas quoi lui dire, pas quand leur rencontre était loin d'être attendue. « C'est rien. » Sa voix est dure, sans aucune émotion. Elle n'a pas un regard pour la blonde avec qui elle était si proche, autrefois. Elle se tâte même à s'enfuir en courant, mais ses pieds restent collés au sol. Impassible.
J’aurais pu faire plus attention et de suite comprendre que j’avais percuté cette amie qui m’était si chère. Son parfum, je pourrais le reconnaître parmi tant d’autres. Cela ne m’a pas fait tilt. Je compris alors avec tristesse que j’estompais les détails petit à petit de mon amie. Puis il me fallut 2 secondes au son de cette voix si douce et cristalline pour affirmer que c’était bien elle: Bloom. Elle était partie sans un au revoir et sans explications. Je lui en avait voulu tant de fois. Parfois il m’arrivait de vouloir prendre mon téléphone et l’appeler quand ça n’allait pas. Bloom était la première à avoir compris ma personnalité et m’accepter tel que je suis. Je me suis retrouvée seule sans ce repère. Je dirais même que je l’ai encore plus mal pris que le divorce de mes parents. Et vous savez combien ceci me pèse. Alors imaginez la colère que j’ai pu ressentir envers Bloom. Colère que je n’ai jamais pu lui exprimer. Mais le temps a hélas passé et j’ai estompé cette colère. J’ai changé, j’essaye en tout cas. Je ferme les yeux un instant, je souffle et je prends alors sur moi tout en me relevant.
- Bloom... Comment vas-tu?
Vraiment Stella? Tu entames la conversation ainsi? Et pourquoi pas lui parler du beau temps tant que tu y es. Il y a 1 an en arrière tu aurais été sèche et tu lui aurais lancé tout un tas de piques. Je me ramollie... Mais en même temps, je ne veux pas qu’elle parte en courant. Je veux tellement savoir: pourquoi...
- Tu...Tu as l’air en forme et mieux qu’à Alféa...
En fait, je ne le pensais pas vraiment. Elle avait l’air d’avoir une petite mine. Son regard est si différent de ce qu’elle a pu être. Aurait-elle des soucis? Après, on grandit, on mûrit peut être est-ce juste là l’explication. Elle avait sûrement besoin de renouveau et je n’en faisais pas partie. A cette pensée, je commence à sentir le bouillonnement remonter petit à petit. Mais je me contrôle. Je préfère attendre sa réaction et ses réponses. Acceptera-t-elle de me parler un peu? Ce qui est sûr c’est que maintenant que je suis tombée sur elle, je ne la lâcherais pas. Sky, Flora et tous les es autres veulent aussi des réponses que je compte bien leur apporter.
C'était compliqué pour elle, de revoir Stella, dans ces circonstances. Elle avait l'impression que tout finissait par lui retomber dessus à un moment où un autre. Les éviter, cela ne servait à rien. Le destin finirait toujours pas les réunir, qu'elle le veuille ou non. La rousse maudissait le destin, comme pas possible. Ce destin qui ne la laissait pas faire ce qu'elle voulait. « Bloom... Comment vas-tu? » Voilà que la blonde commençait à prendre de ses nouvelles. Elle n'avait pas envie de répondre. Elle n'avait pas envie de s'expliquer. Assumer ses choix devant les personnes qui lui étaient proches était plus compliqué que ce qu'elle avait prévu.
« Tu...Tu as l’air en forme et mieux qu’à Alféa... » Mieux qu'à Alféa. C'était peut-être vite dit. Oh, elle se sentait grandir, c'était une certitude. Grandir, mûrir, changer. La thaumaturge qu'elle était avant n'a plus rien à voir avec ce qu'elle est devenue. Le changement était radical. « Oui. Tout va bien. » Elle n'avait rien envie de lui dire de plus. Bloom sentait qu'elle allait devoir l'écouter lui poser des questions. Dans le fond, elle comprenait. A sa place, elle voudrait des réponses, surtout quand le temps est passé aussi vite. Surtout quand son départ a été si soudain. Pour une fois, elle se sent calme. « Si tu cherches des réponses, je ne suis pas prête à t'en donner, Stella. Elle était sincère. Ce n'était pas le bon moment. Mais est-ce qu'il y aura un bon moment ? Elle en doute fortement.
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Mieux vaut modérer son orgueil que de perdre un véritable ami - Bloom
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Cela faitt un moment que je n'ai pas vu Appolon. Mon petit frère me manque. J'ai pris pour habitude de me confier à lui et ça depuis qu'il est né, même quand il était bébé. J'ai toujours eu se besoin de me livrer et quoi de mieux que le faire avec lui. Il est loin d'être comme Chimera à me détester parce que je suis l'héritière principale au trône de Solaria. Appolon lui s'en fiche. Il est à l'écoute et présent pour moi sans me juger en permanence. Et toc prend ça papa. Non je ne suis pas en train de me plaindre, loin de là. J'extériorise ce n'est pas pareil. Tout garder pour ça rend triste, crispé et après on a pas une jolie peau. Bref passons, là n'est pas le sujet. J'ai enfin pu avoir Apollon par message. Il m'a donné rendez-vous à Tour nuage, son école. Je dois admettre que je ne mets jamais les pieds là bas d'ordinaire. Je ne suis pas fan. 
